L’action tel qu’est la relation aux choses semble de prime abord un acte, simple et direct, visible et continu. Néanmoins, le paysage en tant que phénomène n’est pas qu’agit, ni uniquement une source de contemplation. En marchant je déplace l’horizon, en respirant je nourris la végétation, nous pourrions nous comparer à des formes poreuse en mutation, des métamorphes, par dimensions.
Le système d’influence est percevable mais reste à imaginer. Dans sa fixité, la mobilité du paysage peut se percevoir. Les choses sont acteurs, elles influencent leur environnement. Le sujet s’approche par son regard et agit sur l’inconnu. L’observation de cet inconnu devient partiellement traversée et traversante. L’univers est constitué de phénomènes sous influence, dont le moindre regard peut modifier un détail puis le reste. Le paysage semble emporter le regard, du moins une partie. L’observation des choses est une épreuve multiple.
La sensibilité serait un complexe réceptif immergé dans un bain chimique, d’apparence ondulatoire. La sensibilité est le récepteur des phénomènes, du jeu avec les autres phénomènes. Nous sommes confronté à un processus chimique qui touche ce qui perçoit. Une métaspectroscopie fondamentale et innée aux phénomènes de l’univers. Ce que l’on pourrait aller jusqu’à nommer « métaspectrographie songeuse ». Il peut s’agir d’une promenade ou une errance dans la connaissance, la multitude de ce qui apparaît, qui traverse, qui défile. En traversant ce qui nous traverse, les corps se métamorphosent, de façon dite virtuelle aussi bien que dite matérielle. La perception est sensée être comprise comme un parcours magiquement logique, qui nous rend plus tolérant à l’ambiguïté, aux manquements, aux pertes et/ou, en général, les transposent en augmentation.